Le journaliste Mandjan sidibé prêt à risquer
Depuis le 19 novembre 2013, je vis en dehors de la Guinée, exilé à Dakar. Les autorités judiciaires de la Guinée m’accusant de complicité de meurtre et de troubles à l’ordre public. Deux griefs très lourds de conséquences en termes juridiques. A Dakar, je ne travaille pas, malgré tous les efforts que j’ai déployés dans ce sens. Le richissime homme d’affaires qui se proposait de me créer une web radio s’est ravisé après le ralliement de son papa au Professeur Alpha Condé. Mes économies sont épuisées en Guinée. Des indicateurs prouvent que le cercle d’amis qui m’assistait est essoufflé. Je ne dispose pas d’un document de voyage me permettant de quitter Dakar pour une autre destination, mon passeport ayant expiré. Ma petite famille est éprouvée par mon absence prolongée.
A l’image de mon frère et ami Honorable Ousmane Gaoual, je voudrais, pour une question d’honneur et de dignité, mettre fin à mon difficile séjour de Dakar, en me constituant en prisonnier, espérant que la justice de mon pays fera preuve de professionnalisme à mon égard, d’autant plus que l’agent qui a tué le jeune Aziz Baldé, suite au cri de détresse que j’ai lancé et qui a mobilisé mes fans autour de la radio, cet agent, dis-je, n’a jamais été recherché et identifié pour alléger mes charges.
Malgré l’opposition de mes avocats, je me dis que mieux vaut mourir en prison dans mon pays, en engageant la responsabilité des autorités guinéennes, que de subir une mort humiliante à l’étranger.
Auteur de l’article: Mandjan sidibé dépuis Dakar