Histoire/02 Août 1999:Mort de Yaguine koïta et Fodé Tounkara
AUJOURD’HUI : 2 AOÛT 1999 MORT DES DEUX GUINÉENS FODÉ ET YAGUINE À L’AÉROPORT INTERNATIONAL DE BRUXELLES
Il y a vingt quatre ans, la lettre de Fodé et Yaguine, adressée aux dirigeants européens, émeut le monde entier. Avec leur vocabulaire juvénile, en porte-paroles de la jeunesse guinéenne, ils dépeignent leurs difficultés mais surtout leurs rêves et espoirs d’une vie meilleure. Le 2 août 1999, les corps des deux amis sont retrouvés dans le train d’atterrissage d’un avion Conakry-Bruxelles.
Yaguine Koïta né en 1984 et Fodé Tounkara né en 1985) sont morts de froid en ce jour du 2 août 1999 en voulant rejoindre l’Europe clandestinement. Ils furent le 29 juillet 1999 les passagers clandestins du vol 520 Sabena Airlines en provenance de l’aéroport international de Conakry et à destination de l’aéroport international de Bruxelles .
Leurs corps morts de froid furent découverts le 2 août 1999 dans le train d’atterrissage arrière droit de l’appareil à l’aéroport international de Bruxelles.
Dans leurs affaires, les garçons transportaient dans des sacs plastiques leurs certificats de naissance, leurs cartes de scolarité, des photos et une lettre. Cette lettre fut largement publiée dans les medias du monde entier. Dans cette lettre, adressée aux dirigeants européens. Fodé et Yaguine affirment « Messiers les membres et responsables d’Europe, c’est à votre solidarité et votre gentillesse que nous vous appelons au secours en Afrique. Aidez-nous, nous souffrons énormément en Afrique, aidez-nous, nous avons des problèmes et quelques manques de droits de l’enfant », écrivaient-ils en date du 29 juillet 1999.
Publié ensuite dans la presse internationale, cet appel au secours a ému le monde entier. Derrière leurs mots d’adolescents, un message politique fort : ils dépeignent une génération de jeunes Africains sans avenir mais avec l’espoir de venir en Europe pour apprendre et pour changer leur pays. Voilà c’était l’histoire tristement célèbre de Fodé et Yaguine morts en ce jour du 2 août 1999 à l’aéroport international de Bruxelles.
Dans la poche de la chemisette de Fodé, le contrôleur trouva une feuille soigneusement pliée, couverte d’une écriture maladroite :
« Donc si vous voyez que nous nous sacrifions et exposons notre vie, c’est parce qu’on
souffre trop en Afrique et qu’on a besoin de vous pour lutter contre la pauvreté et pour mettre fin à la guerre en Afrique. Néanmoins, nous voulons étudier et nous vous demandons de nous aider à étudier pour être comme vous, en Afrique…
Enfin nous vous supplions de nous excuser très fort d’oser vous écrire cette lettre en tant que vous, les grands personnages à qui nous devons beaucoup de respect. Et n’oubliez pas que c’est à vous que nous devons nous plaindre de la faiblesse de notre force en Afrique. »
Après 24 ans la solution n’est toujours pas trouvée. L’immigration clandestine qui fait actuellement des milliers de perte en vie humaine de la jeunesse africaine.
A.Djibril