Contraint de quitter le Maroc : Le Général Sékouba Konaté atterrit à Ndjamena
Le général Sékouba Konaté est dans une mauvaise passe, après avoir été invité à quitter le Royaume Chérifien par les autorités de ce pays, qui ont été mises au bain des « desseins noirs » que l’ancien président de la transition nourrirait semble-t-il à l’endroit du pouvoir de Conakry. Comme point de chute, Konaté se retrouve à N’Ndjamena au Tchad.
Le général Sékouba Konaté a finalement quitté le Maroc où il était devenu persona non grata pour des soupçons de velléités subversives qui commençaient à peser à son endroit. Des faits reposant sur la base d’échanges entre Conakry et Rabat, dit-on. Le général devenu soudain « indésirable » aux yeux de Rabat, a été accueilli provisoirement dans la capitale tchadienne. Le fait d’avoir « chassé » de son sol Sékouba Konaté, prouve que les autorités marocaines ne voudraient pas compromettre leurs rapports avec les autorités guinéennes. Les deux pays étant des partenaires traditionnels en termes de coopération bilatérales. Une coopération qui s’avère très bénéfique pour la Guinée, dont l’élite actuelle a été formée en partie dans des écoles marocaines, à travers des bourses d’études offertes par le Royaume Chérifien.
Pour revenir au cas du général Sékouba Konaté, il faut rappeler que c’est l’hebdomadaire Jeune Afrique qui a révélé pour la première fois les ennuis de l’ancien président de la transition dans son séjour marocain. Un pays qu’il semblait bien adorer, pour la vie « libertine » qu’il pouvait y mener, sans être inquiété. Mais l’homme a dû abuser de l’hospitalité des Marocains, en proférant des menaces à partir de Rabat, à l’encontre du pouvoir de Conakry. C’est du moins ce qui lui aurait été fatal. Le général Konaté a été trahi par ses coups de fils, qui ont été tracés. Et encore une fois le mythe du « stratège » militaire s’est effondré. Sékouba Konaté se serait conduit comme un simple « pochard », et il en paie à présent le prix. Dire qu’il n’y a pas encore très longtemps, cet homme prêchait en faveur d’une prolongation du mandat du président Alpha Condé de 5 à 7 ans. De la simple fanfaronnade ou démagogie, vous avez-dit…
Mamadou Dian Baldé
In L’Indépendant