Élections locales en Guinée : la CENI fixe la date !

La Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) était devant la presse cette semaine à Conakry. Au cours de cette rencontre avec les Hommes de médias, l’institution électorale se dit prête à organiser les élections locales au mois d’octobre prochain. Selon, Étienne Soropogui, le directeur des opérations ‘’ La CENI n’a reçu aucune contre-proposition de la part des acteurs électoraux, notamment les partis politiques’’. Pour lui : « ces élections peuvent belles et bien se tenir en octobre 2016, vu l’évolution dans l’exécution dudit chronogramme ». 

Dans un communiqué lu par Me Amadou Salifou Kébé, porte-parole de la CENI et directeur du département juridique, il a fait l’état des démembrements sur le terrain. Selon lui, :« il ressort que 377 personnes dont 98,96% ont été envoyées par l’administration, 413 par la société civile dont 98,57%, 805 par la mouvance présidentielle, soit 99,89% et l’opposition 619 sur 810 personnes, soit 76,42%.

Pour l’installation de ces démembrements, la CENI rassure que plus de 81% sont  déjà installés. Dans ce lot, l’institution souligne que 1 077 personnes ont une expérience avérée dans les opérations  électorales. Poursuivant, il insiste que dans ce lot, il n’y a que 9,16% des femmes, contrairement au 30% de femme consacrée par la loi. Une  situation que la CENI regrette naturellement et demande aux acteurs impliqués dans le processus électoral de corriger cette anomalie », a martelé le porte-parole de la CENI.

De même, Elle se réjouie de l’engouement que l’opération de mise en place des démembrements a suscité. ‘’ Cela s’est davantage exprimé par la présence de toutes les structures au sein des démembrements entièrement installés ‘’ souligne Me Salifou Kébé.

En outre, l’institution en charge de l’organisation des élections en Guinée,  apprécie la qualité des personnes désignées, elle reconnaît qu’il y a du personnel analphabète dans certains démembrements. À qui la faute ?  Aux acteurs qui ont proposé ces gens, répond un commissaire de la CENI.

Pour sa part, Maxime Koivogui, directeur du département de la communication, a tout d’abords rappeler que : «  lors des élections passées, seul le CNOSCG (Conseil National des Organisations de la Société Civile) était reconnu comme plateforme de la société civile. Aujourd’hui,  il y a deux autres plateformes,  à savoir PCUD et CONASOG, qui revendiquent des places au sein des démembrements de la CENI. Or, la CENI n’est pas au courant de ce changement », a-t-il indiqué le directeur du département de la communication de la CENI.

Pour terminer, la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), a décliné toute responsabilité de l’institution dans les conflits suscités par l’opération de mise en place des démembrements. Alors que des partis politiques et des organisations de la société civile crient à l’exclusion, des commissaires de la CENI indiquent qu’il n’est pas du devoir de leur institution de trancher sur la faiblesse de la loi, ni sur les conflits entre les partis. ’’La loi parle de l’Opposition dans sa pluralité, et de la Mouvance dans sa pluralité’’, a rappelé Étienne Soropogui. Avant d’ajouter ceci : « On s’en tient à la loi », conclut-il le commissaire à la CENI.

Moussa Traoré

621 99 83 45

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