Législatives en Algérie : Les Algériens de Guinée votent pour élire leurs députés
Le 4 mai, les Algériens sont allés aux urnes pour élire les 462 députés qui siègent au Parlement. Le vendredi, Noureddine Bedoui, le ministre de l’intérieur et des collectivités locales, a annoncé les résultats des législatives qui ont eu lieu la veille. Il a évoqué un taux de participation de 38,25 %. Les résultats préliminaires ? Le Front de Libération Nationale (FLN) arrive en tête avec 164 sièges, suivi du Rassemblement National Démocratique (RND) qui a obtenu 97 sièges.
L’Alliance MSP, 33 sièges, occupe le troisième rang, suivi des listes d’indépendants qui ont décroché 28 sièges. Tajamou Amal El Jazair (TAJ) a eu 19 sièges, talonné par l’Alliance Nahda-Adala-Bina qui a eu quinze sièges. Le FFS et le Front Al Mostaqbal ont obtenu chacun 14 sièges, le MPA 13 sièges, le PT 11 sièges, le RCD 9 sièges, et l’ANR 8 sièges.
Les législatives algériennes ont eu lieu un peu plus d’an après la promulgation (mars 2016) de la nouvelle Constitution du pays. Celle-ci élargit le pouvoir du Parlement et l’autorise à contrôler l’action du gouvernement, a expliqué M. Fassih Rabah, Ambassadeur d’Algérie en Guinée, lors d’une réunion qu’il a organisée à la Chancellerie (Kaloum) la veille du scrutin. Le diplomate a rappelé les réformes instaurées par la nouvelle Constitution, la troisième sous le règne de Bouteflika, visant à accélérer la démocratisation du pays. « La Constitution a des dispositions qui renforcent le pouvoir du Parlement, garantit la séparation et l’équilibre des pouvoirs (législatif, judiciaire et exécutif), le Parlement a le plein pouvoir de contrôler l’action du gouvernement, le Premier ministre présente à l’Assemblée Nationale la Politique générale du gouvernement et lui rend compte. Aussi, le Premier ministre est désigné par le Président de la République sur la base des résultats de ces élections et en consultation avec la majorité parlementaire. » Et, d’ajouter que lui et son équipe ont sensibilisé leurs compatriotes sur l’importance de cette élection qui se tient dans « un contexte de réformes démocratiques. L’essentiel est surtout de faire comprendre à chacun le processus de vote et qu’il est libre de voter pour qui il veut », a conclu l’ambassadeur.
En Guinée, comme c’est le cas dans plusieurs Chancelleries algériennes, les bureaux de vote ont été ouverts jusqu’à cinq jours avant le jour du scrutin. « Nous avons été autorisés d’ouvrir le bureau quelques jours avant le jour-j. Nous avons ouvert ici depuis le 30 avril, de façon à permettre aux électeurs de voter sans trop de contraintes, surtout que le scrutin a lieu un jour ouvrable. Certains électeurs peuvent ne pas avoir l’accord de leurs supérieurs pour venir voter le jour du scrutin. Heureusement, le 30 c’était dimanche, le 1e est un jour férié (Journée internationale du Travail) ». Ils étaient 39 inscrits. La veille du scrutin, l’ambassadeur a parlé d’un taux de participation 74 %.
Le jeudi, dès 8 heures, le bureau de vote était ouvert pour accueillir les derniers électeurs (31 sur les 39 inscrits avaient voté). Ils arrivaient à compte-goutte, pour choisir parmi les huit listes de candidats dont une liste d’indépendants. Ce sont le Parti Algérien Vert pour le Développement, le Front El Moustakbal, le Mouvement Populaire Algérien, le Rassemblement National Démocratique, le Front de Libération Nationale, Tajamoua Amel El Jazair, l’Alliance Haraket Moudjtamaa Es-Silm et la Liste indépendante.
Les électeurs trouvent que c’est une avancée que « Le Premier ministre soit dans le devoir de présenter la politique générale du gouvernement et de défendre son bilan, que les membres du gouvernement soient obligés de répondre aux questions des députés. Que les députés aussi aient le droit de faire des commissions d’enquête. »