Résurgence de la maladie Ebola : L’OMS déclare à nouveau la fin de la transmission de l’épidémie en Guinée
Depuis la résurgence de la maladie à virus Ebola dans les préfectures de Nzérékoré et de Macenta survenue le 17 Mars 2016, L’Organisation Mondiale de la Santé en collaboration avec la Coordination Nationale de lutte contre Ebola a déclaré la fin de la maladie en Guinée.
Cette cérémonie de déclaration de la fin de la transmission de l’épidémie de s’est déroulée, ce mercredi 1er Juin 2016 au siège de la Coordination Nationale de lutte contre Ebola, devant les partenaires techniques et financiers, les responsables de la coordination et les médias.
La déclaration a été lue par le Pr. Abou Backr GAYE, représentant de l’OMS en Guinée.
La rédaction vous propose l’intégralité de cette déclaration.
En ce jour, 1er Juin, je déclare au nom de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), la fin de la flambée de la maladie à virus Ebola survenue le 17 Mars 2016 dans les préfectures de Nzérékoré et Macenta.
Le dernier cas sorti du centre de traitement Ebola de Nzérékoré a été déclaré guéri il y a 42 jours, délais recommandé par l’OMS pour déclarer la fin d’une épidémie de la maladie à virus Ebola.
Cependant, chacun doit garder à l’esprit qu’à partir d’aujourd’hui, s’ouvre la période de 90 jours de surveillance renforcée recommandée par l’OMS pour nous assurer que toute flambée est immédiatement détectée avant une transmission à d’autres personnes. La vigilance, ainsi que les capacités de réponse devront être maintenues.
L’OMS encourage le ministère de la Santé, la Coordination Nationale de lutte contre Ebola, ainsi que les partenaires techniques et financiers à soutenir les interventions prioritaires en cours, notamment :
1-La surveillance active en ceinture (la SA-Cent) centrée autour des guéris d’Ebola avec leur propre participation. Il est désormais démontré que le virus de la maladie peut encore survivre dans certains organes de personnes guéris d’Ebola pendant plus de 15 mois.
Nous devons donc renforcer la surveillance et la vaccination autour des personnes guéris avec leur propre participation.
2-La mise en œuvre de la surveillance intégrée de la maladie et la riposte (la SIMIR). Cette surveillance vise à détecter, notifier et confirmer de façon précoce toute épidémie ou urgence sanitaire en vue de son contrôle rapide, évitant ainsi tout risque de propagation de la maladie. A ces différentes mesures s’ajoute la mise en place en Guinée, sous l’égide de l’OMS d’un mécanisme de réponse rapide, en collaboration avec les autorités sanitaires et l’ensemble des partenaires en vue d’une riposte efficace et coordonnée à toute urgence sanitaire dans le pays.
Il nous faut tout aussi rappeler aux populations de conserver les bonnes pratiques acquises en termes d’hygiène individuelle et collective.
L’OMS est en train de travailler avec les gouvernements de la Guinée, du Libéria et de la Sierra Léone, les trois pays les plus affectés pour renforcer leurs systèmes de santé, ainsi que les programmes de santé prioritaires, tout en continuant à maintenir les capacités de détection, de prévention et de réponse à toute flambée d’Ebola.