Turquie: double attentat meurtrier dans le centre d'Istanbul
Une double explosion a frappé Istanbul samedi soir, à proximité du stade de Besiktas. Le ministère de l’Intérieur turque fait état, dans son dernier bilan, de 29 morts et de 166 blessés. Des policiers étaient apparemment visés. 10 personnes ont été placées en garde à vue. Une journée de deuil national a été décrétée par les autorités turques.
Il était 22h30, heure locale, lorsque deux fortes déflagrations ont retenti dans le centre d’Istanbul, près du Vodafone Arena, le stade de l’équipe de football de Besiktas, situé dans le quartier du même nom, à moins d’un kilomètre de la célèbre place Taksim.
Le ministre de l’Intérieur, Süleyman Soylu, a confirmé deux explosions – l’une devant le stade, l’autre dans un parc situé juste à côté. Pour la première, il pourrait s’agir d’un attentat à la voiture piégée visant un car de policiers. Pour la seconde, dans le parc, le ministre a évoqué la piste d’un attentat-suicide.
Les policiers visés étaient chargés de la sécurité aux abords de ce stade, où un match venait d’opposer les joueurs de Besiktas à l’équipe de Bursa. La rencontre était terminée et les supporters avaient quitté le stade depuis moins d’une heure au moment des explosions. Le club de Bursa a affirmé qu’aucun de ses supporters n’avait été blessé.
Le dernier bilan fait état de 29 morts et 166 blessés, a annoncé le ministère de l’Intérieur. Vingt-sept des 29 tués étaient des policiers, a précisé Süleyman Soylu, le ministre de l’Intérieur. Parmi les blessés, dix-sept personnes sont en ce moment au bloc opératoire, six sont en soins intensifs. 10 personnes ont par ailleurs été interpellées et placées en garde à vue en lien avec cette attaque, sur la base d’indices retrouvés dans le véhicule carbonisé.
Cet attentat est la cinquième attaque d’ampleur qui frappe Istanbul depuis le début de l’année. Trois de ces précédentes attaques avaient été attribuées au groupe Etat islamique. La quatrième avait été revendiquée par les Faucons de la liberté du Kurdistan, un groupe proche du PKK.
Source : Rfi