le cris de Cœur des étudiants guinéens au Ghana « On demande à l’Etat de nous venir en aide… »
Dans le cadre de l’amélioration de leurs conditions de vie estudiantine, le Secrétaire Général de l’Association des Etudiants Guinéens au Ghana, M.Ibrahima Kaba a accordé une interview à notre reporter. Au cours de laquelle, il a parlé les difficultés auxquelles les étudiants guinéens au Ghana sont confrontées.
L’Association des Etudiants Guinéens au Ghana fut créée en Avril 2008.
Quel est le but de cette association ?
Le but de l’association est de venir en aide aux étudiants afin de faciliter leur formation au Ghana. Etant donné que nous sommes tous dans le même cadre. Donc, nous partons sur le terrain à la rencontre des écoles afin de discuter avec ces écoles pour réduire les frais de scolarité. Donc, sur ce point, nous avons travaillé avec beaucoup d’école. Et aujourd’hui, on peut aller jusqu’à hauteur de 60% de réduction sur les frais de scolarité des étudiants guinéens au ghana.
Quelles sont les difficultés rencontrées sur le terrain ?
Les difficultés rencontrées sur le terrain sont énormes. En premier, c’est le problème de location. Puis que selon les textes Ghanéens, il n’est pas autorisé de payer plus de Six mois de caution. Mais malheureusement comme nous sommes étrangers au Ghana parfois, on nous fait payer jusqu’à hauteur de deux ans. C’est quelque chose qui nous fatigue beaucoup. Le deuxième aspect est la non subvention de l’Etat guinéen. Il est à reconnaitre que l’association joue un rôle primordial dans les problèmes des étudiants au Ghana. Et si l’association n’a pas de budget dans le budget de l’Ambassade de la Guinée au Ghana, cela veut dire que l’Etat ne reconnait pas cette association. Et pourtant, lorsque les étudiants ont des problèmes sur le terrain, c’est l’association qui résout ce problème. Ainsi que des cas sociaux…Donc tous ces déplacements nécessitent des moyens. Et se sont ces moyens que nous n’avons pas parce que ce n’est pas facile de faire cotiser. On sait que toute association vit des cotisations, mais le cas spécifique du Ghana est peu compliqué. Quand tu appelles les étudiants à une réunion et que tu parles de cotisation, La prochaine fois si tu ne fais pas attention tu ne verras personne. Et d’autres problèmes auxquels, nous sommes confrontés au Ghana concernent un peu aussi les parents d’élèves parce que quand les étudiants quittent la Guinée pour le Ghana ils sont généralement déconseillés par leurs parents de ne pas adhérer aux associations. Pour ses parents en adhérant aux associations les enfants ne parlerons que des langues nationales. Moi je m’inscris en faux parce que depuis que je suis au Ghana, je suis dans cette association et ça ne m’a pas empêché de pouvoir parler la langue anglaise parce que je sais que je suis venu avec un objectif (…). Etre avec l’association, être au service des guinéens à l’étranger, il aura aucun impact sur nos études.
Quelles sont vos relations avec l’Ambassade de Guinée au Ghana ?
Nous sommes en parfait collaboration avec l’ambassade. Mais, le problème est qu’il nous dit souvent que pour l’instant l’association n’a pas de budget spécial à l’ambassade. C’est pourquoi, nous faisons les batailles médiatiques afin d’attirer l’attention des autorités guinéennes sur ce point. Ce que nous faisons est très énorme, donc si l’Etat nous accompagne, ça nous permettra d’agir efficacement à temps sur le terrain.
Quelles sont les activités réalisées et les perspectives de l’Association des Etudiants Guinéens au Ghana.
C’est à travers des activités de l’Association des Etudiants Guinéens au Ghana que nous mobilisons les petits fonds, ce qui nous permet de se déplacer en dehors de nos pécules. Il faut préciser aussi que nous organisons les fêtes nationales en collaboration avec l’ambassade. A part de ces activités. En perspectives, nous comptons organiser un forum en 2017. A travers lequel, nous comptons inviter les entreprises guinéennes, le ministre de l’Education, le ministre des guinéens de l’Etranger…Afin d’attirer un peu leur attention sur les conditions de vie des étudiants guinéens au Ghana. Nous comptons organiser aussi un concours découverte à travers lequel, nous allons identifier les potentiels talents parmi la couche estudiantine au Ghana afin d’étaler leurs projets d’entreprises. Aussi, nous comptons organiser une journée d’intégration. Cette journée d’intégration sera l’endroit des nouveaux venus pour leur permettre de savoir ce qu’il faut faire et ce qu’il ne faut pas faire au Ghana. Au cours de cette journée, nous allons leur faire comprendre que la promotion n’est pas quelqu’un avec qui tu as fait la même classe, mais plutôt c’est quelqu’un que tu fréquentes ou quelqu’un avec qui vous faite la même activité ensemble. Nous comptons attirer l’attention de l’Etat guinéen par rapport aux bourses. Parce que je tiens à rappeler qu’il n’y a pas de boursiers de l’Etat au Ghana. Tous ceux qui sont au Ghana dans le cadre de l’étude sont là-bas à titre privé. Aujourd’hui, il est connu de tous que le Ghana devient une plaque incontournable dans le cadre de l’éducation en Afrique de l’Ouest. Donc, nous interpelons l’Etat afin qu’il puisse penser à nous pour qu’on puisse aussi avoir des bourses d’étude et universitaires à l’occurrence du Maroc, Tunisie et de l’Algérie…
Vous avez un appel à lancer à l’endroit des autorités guinéennes ?
J’ai des appels à lancer à l’endroit des parents d’élèves, qu’il conseille leur fils ou filles à s’orienter vers l’association parce que cette association est la seule structure compétente à intervenir dans les problèmes des étudiants guinéens au Ghana. Donc, s’ils sont déconseillés de s’orienter vers l’association ça augmente nos tâches parce que quand ils ont des problèmes, nous sommes obligés d’intervenir. Donc, nous appelons les parents d’élèves à nous aider afin de nous faciliter la tâche sur le terrain. En ce qui concerne l’Etat guinéen, je pris que ce message tombe dans de bonnes oreilles qu’il pense aux étudiants guinéens au Ghana.